Témoignage individuel 2010

Voici le témoignage d’une élève de « Charles de Foucauld » qui venait pour la seconde fois en 2010 :

Sur le plan global du pèlerinage, tout était positif, beaucoup mieux que l’année dernière… Nous étions tous actifs, et l’ambiance du groupe de Charles de Foucauld était très bonne. Cela se ressent d’ailleurs au lycée, car si nous nous croisons maintenant dans les couloirs, nous échangeons : sourires, nouvelles, et souvenirs !

Ayant vécu le service voiturage, je peux à présent comparer avec le service salle à manger. Ces deux services sont complètement différents : L’un est bref l’autre dure la semaine, l’un nous permet de faire connaissance avec des personnes d’autres régions, l’autre permet de nouer des liens avec des personnes de Lorraine… Les deux services sont très enrichissants humainement. Mais personnellement, je préfère le service salle à manger. J’ai pu vivre des choses extraordinaires avec les personnes malades de Lorraine, et cela me permet également de garder contact avec ces personnes, et d’espérer les revoir l’année prochaine !

Pour les activités proposées les après-midi, elles m’ont beaucoup plu, mais je parle en tant que jeune catholique… J’ai eu quelques échos d’autres jeunes, qui m’ont dit avoir mal vécu ces différents temps. Mais ils auraient  quand même du s’en douter !

Les temps qui m’ont énormément plu, et apporté, sont les deux témoignages de la communauté Cenacolo. J’avais déjà vu plusieurs fois la communauté garçon et à chaque fois, ces témoignages sont différents, et toujours enrichissants ! Celui des filles par contre, était une grande première ! Il est vrai qu’en tant que fille moi-même, je me mettais d’avantage dans la peau de ces personnes. On vit autrement ces temps, et je pense que l’on intériorise plus.

Au service repas, nous avons pu créer des liens, chacun avait, entre autre « son chouchou ». Pour ma part, je me suis prise d’amitié pour C., une dame atteinte de la sclérose en plaque.

Le premier jour nous avons débuté notre service repas dés 7 heures du matin, malgré la fatigue du voyage, mais je ne le regrette pas. Ce petit-déjeuner-là a été le début d’une belle amitié, car  on m’a chargé de donner à manger à C. … J’étais très maladroite puisque je n’avais jamais fais cela qu’avec des enfants. Or cette fois-ci, je m’occupais d’un adulte. Cela est difficile au départ, car nous ne savons pas comment la personne aime manger, la quantité de nourriture qu’il faut mettre dans la cuillère, comment est-ce qu’elle aime manger son fromage : avec du pain ou trempé dans la sauce ?…etc.

C’est un échange continuel, une découverte de chaque côté. Il ne faut pas hésiter à poser des questions, à rire de ses bêtises aussi… On ne peut comparer le repas que l’on donne à un enfant et celui que l’on donne à un adulte. On ne sait pas comment cette personne va réagir. La plupart du temps même, ces personnes savent ce que signifie marcher, manger seul… Elles ont connu une vie sans handicap, et c’est pour cela que le dialogue est indispensable.

Je sais que s’il m’était demandé, tout de suite, de donner à manger à une personne malade, j’aurais toujours une appréhension, mais je saurais ce qu’il faut faire.

J’espère que d’autres pourront vivre cette expérience ! Même ceux qui ne veulent pas faire un métier à consonance sanitaire ou sociale !

Lourdes me manque énormément, ainsi que toutes les personnes que j’y ai rencontrées ! Vivement l’année prochaine !

E.